Dans une société où la mobilité urbaine évolue rapidement, de nouvelles approches transforment nos déplacements en villes. Parmi elles, le free floating se démarque. En bousculant les conventions de l’autopartage classique, cette forme de mobilité en libre-service ouvre la voie à des déplacements plus flexibles. Zenpark Pro vous explique son fonctionnement en détail.
Qu’est-ce que le free floating ?
Découvrez la définition et les usages du free floating !
Définition
Le free floating est une forme de mobilité en libre-service. Il a d’abord été mis en place à Pékin en 2014 par la société OFO.
Contrairement aux systèmes d’autopartage traditionnels, le free floating offre aux utilisateurs la possibilité de localiser spontanément des véhicules disponibles dans leur environnement, sans réservation anticipée. Cette approche permet également aux usagers de déposer le véhicule dans n’importe quelle place de stationnement appropriée, à la fin de leur trajet.
Le free floating englobe différents types de véhicules tels que des vélos, scooters, trottinettes électriques et voitures.
Autopartage et free floating
L’autopartage implique la réservation à l’avance de véhicules basés dans des stations fixes.
En revanche, le free floating offre une flexibilité totale. Les véhicules sont dispersés dans la ville. Sans besoin de réserver, les utilisateurs peuvent les emprunter et les déposer à des emplacements variés.
Avantages et inconvénients du free floating
Le free floating, quels avantages et quels inconvénients ?
Avantages
Les avantages du free floating sont nombreux. La mise à disposition de véhicules non réservés à l’avance offre aux usagers une spontanéité complète dans les déplacements. Les véhicules peuvent être déposés dans toute place de stationnement. Le free floating permet aussi de s’adapter aux horaires et aux besoins des utilisateurs, contrairement aux transports en commun. Il favorise également l’électromobilité en proposant des véhicules électriques. Cela contribue à réduire l’empreinte carbone comparativement à d’autres modes de transport.
Inconvénients
Malgré ses avantages, le free floating présente quelques inconvénients.
Ils sont souvent liés aux comportements des usagers. Les problèmes occasionnés les plus courants sont :
● Le vandalisme ;
● Les infractions au code de la route ;
● Le stationnement gênant, notamment pour les lignes de bus ou tramway.
Aussi, les véhicules proposés en free floating peuvent parfois manquer aux heures de pointe dans les grandes agglomérations.
État des lieux et évolution
Découvrez l’ampleur de l’autopartage mondial avec des géants comme SHARE NOW, Zity et Lime, et les chiffres clés.
Une présence mondiale
Des géants du marché, comme SHARE NOW, Zity ou encore Lime proposent leur flotte de véhicules en service d’autopartage ou en free floating dans de nombreux pays, comme les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Espagne ou encore l’Italie.
En France, une dizaine de grandes villes sont équipées de services de free floating. Selon le baromètre de la mobilité partagée, publié par Fluctuo en 2020, on comptait :
- 25 600 véhicules déployés en free floating sur le territoire français ;
- Plus de 2 millions de trajets effectués durant l’année.
Des chiffres significatifs
D’après une étude française de l’ADEME de 2022, l’autopartage en free floating continue d’évoluer. Par nature, les durées de location sont très courtes : dans 2 cas sur 3, moins d’une heure et moins de 20 kilomètres.
Pourtant, ce service contribue nettement à la diminution de la possession et de l’utilisation de voitures personnelles. En effet, les véhicules partagés présentent divers impacts positifs durables, un seul :
- Remplace 5 à 8 voitures ;
- Réduit de 10 000 à 19 000 km les trajets en voiture personnelle par an ;
- Libère 0,9 à 3 places de stationnement en voirie.
Free floating : un avenir incertain
Le futur du free floating reste flou, même si de plus en plus de personnes l’utilisent. Les problèmes de gestion et de stationnement sauvage ainsi que l’évolution des réglementations locales ou nationales pourraient changer la situation.
Certaines décisions fragilisent le modèle économique des opérateurs. C’est par exemple le cas de la fin des trottinettes électriques en libre-service à Paris à partir du 1ᵉʳ septembre 2023.
Enfin, plusieurs services de voitures électriques en libre-service ont fermé depuis la crise du coronavirus, en raison d’un manque de rentabilité :
- Autolib à Paris ;
- Bluely à Lyon, etc.
Les polémiques sont assez vives, en particulier sur la question du recyclage de ces engins.
Pour que l’autopartage en free floating continue, les entreprises devront donc s’adapter à de nouvelles offres et résoudre les problèmes existants, en mettant l’accent sur la durabilité environnementale et la satisfaction des utilisateurs.
