La ville de demain devra relever le défi d’accueillir une population croissante, leur fournir une qualité de vie optimale et préserver les ressources naturelles tout en limitant l’impact de son extension. Le Parking-a-Service (PaaS) et par extension le Parking-as-a-Platform (PaaP) répondent à ces enjeux en proposant de transformer les parkings en des hubs logistiques capables d’accueillir plus de véhicules sur des espaces moins importants et en fournissant un panel de services innovants comme de la logistique urbaine ou de la production d’énergie.
Repenser l’organisation des zones urbaines : 70 % de la population mondiale habitera en ville en 2050
Les villes produisent d’ores et déjà 60 % des émissions de gaz à effet de serre (Source ONU-Habitat). La plupart des zones urbaines ayant tendance à s’étendre et à se développer, cet impact environnemental est amené à être de plus en plus important. Ainsi, les acteurs de la ville tels que les opérateurs de mobilité, les exploitants de parking, les promoteurs immobiliers et les aménageurs doivent repenser l’organisation des zones urbaines. Parmi les espaces les moins optimisés à ce jour et pourtant au croisement des enjeux d’immobilier et de la mobilité, les parkings en ouvrage (sous-sol ou silo) sont sous valorisés par rapport aux autres surfaces immobilières. L’optimisation de l’usage des places de parking fait partie des solutions dont Zenpark s’est emparé.
Des villes agréables à vivre pour tous
La première conséquence de l’extension urbaine est l’artificialisation des sols, c’est-à-dire, la transformation de terrains naturels par des opérations d’aménagement pouvant entrainer une imperméabilisation partielle ou totale des terrains et d’autres conséquences écologiques importantes. Pour limiter ce phénomène, il ne faut tout simplement plus construire ou moins construire.
Mieux utiliser les parkings existants : le parking partagé.
Pour optimiser l’usage d’un parking privé (d’une résidence, d’un hôtel, d’un immeuble de bureaux…), il suffit de transformer en parking public ouvert à la location mensuelle ou horaire les places libres ou sous-utilisées du parking. C’est ce que l’on appelle le parking partagé. À Paris, alors que la moitié des places de stationnement disponibles en voirie vont être supprimées d’ici 2026, il existe plus de 30 000 places libres dans les parkings souterrains. Au total, cela représente 375 000 m2 d’espace que l’on pourrait végétaliser.
Limiter la construction de nouveaux parkings grâce au parking mutualisé
Pour les grands programmes d’aménagements urbains, les villes commencent à penser le parking non plus comme un espace rattaché à un bâtiment, mais plutôt comme un unique espace de stationnement devant répondre au besoin de tout un quartier. C’est ce que l’on appelle le parking mutualisé. Chaque parking mutualisé fait aussi office de parking public et génère donc des revenus pour la copropriété ou l’investisseur.
À Marseille, dans l’écoquartier Smartseille, Zenpark exploite 640 places et chaque place est utilisée 20 % de plus que dans un parking classique. Autrement dit, c’est comme si le promoteur (ici Eiffage) avait construit près de 200 places en plus. La solution de parking mutualisé a permis ici d’économiser ainsi 1 000 tonnes d’émissions de CO2 grâce à la non-construction.
Une mobilité plus durable
La mobilité durable passe par le verdissement des flottes de véhicules privés et publics ainsi que par la gestion des flux domiciles travail.
Rendre les mobilités plus fluides : du Flex office au Flex parking
Avec le télétravail et le Flex office, les entreprises doivent optimiser leurs parkings qui se sont vidés ou qui sont saturés du fait de la concentration de plusieurs sites sur un site principal. C’est pour répondre à cet enjeu d’optimisation que nous avons développé le Flex parking. Il s’agit par exemple de permettre à 1 000 salariés d’utiliser un parking de seulement 50 places tout en leur simplifiant l’utilisation du parking. Cet outil de « parking management system » a été testé et mis en œuvre sur un centre bus RATP situé à Paris. Ce dernier compte 1 000 agents RATP utilisant quotidiennement un Flex parking de 50 places. « Les résultats dépassent toutes nos espérances puisque nous atteignons 93% de taux de satisfaction des agents. »
L’essor des véhicules électriques passe par la recharge partagée
Avec la très forte augmentation des ventes de véhicules électriques se pose la question de la recharge. Les bornes en voirie ne suffiront pas puisque la plupart des politiques publiques visent justement à supprimer les places de stationnement dans la rue. Les bornes de recharge seront donc dans les parkings en ouvrage. Or, la plupart des déploiements actuels de borne de recharge électrique sont axés sur l’installation de bornes de recharge privatives. Or, une borne privative est utilisée 3 % du temps seulement. « Nous sommes en train de répliquer le modèle de l’automobile des années 50, comme si le covoiturage ou l’autopartage n’avait jamais existé. C’est un peu comme si dans un immeuble, nous installions un ascenseur par appartement. C’est absurde.». Pour proposer un modèle qui réponde aux enjeux de la mobilité électrique tout en garantissant un modèle durable, la solution réside dans le partage des bornes de recharge électrique. S’il est simple de partager sa place de parking, une borne de recharge peut l’être tout autant !
Une ville de services
L’organisation logistique de la Smartcity implique de créer un réseau de services de proximité. Pour cela, il est possible de s’appuyer sur les parkings qui sont des lieux d’avenir pour la gestion du dernier kilomètre. En effet, ils sont particulièrement bien localisés dans les zones d’intérêts, ni trop éloignés, ni trop proches du cœur de ville. Il est ainsi possible de créer des hubs logistiques afin de transférer par exemple des marchandises provenant de camionnettes vers des vélos cargos. L’élément discriminant pour optimiser les flux, c’est le digital qui permet de contrôler les accès aux parkings en temps réel selon le type de véhicule, de conducteur et de marchandise. C’est ce que nous appelons le parking connecté. Notre réseau de 1 300 parkings connectés actuellement en exploitation est prêt pour cette petite révolution.
L’autre fort enjeu de la ville de demain porte sur l’énergie. Chez Zenpark, nous faisons le pari prospectif que les parkings vont devenir les plus grandes zones de stockage d’énergie électrique en milieu urbain grâce à la recharge bidirectionnelle, c’est-à-dire la capacité d’une borne à réinjecter dans le réseau électrique une partie de l’énergie stockée dans la batterie des véhicules. De façon encore plus prospective, nous travaillons à des possibilités d’application de la géothermie en couche profonde pour le chauffage de fluide ou l’implémentation de data center à énergie positive. Et tout cela se passe dans les parkings. Pour gérer cette multiplicité de services, notre ambition est de passer du Parking-as-a-Service au Parking-as-a-Platform.