Un “smart building” ou “bâtiment intelligent” prend appui sur la technologie et les télécommunications (on parle souvent d’”immotique”) pour partager de l’information entre les différents systèmes régissant le confort (éclairage, chauffage), la sécurité, l’énergie ou encore les communications des bâtiments. L’objectif du smart building est d’optimiser la performance de l’immeuble, d’en réduire les coûts de fonctionnement et d’entretien, d’économiser les ressources tout en améliorant l’expérience des occupants et visiteurs de l’immeuble. Mais, transformer un lieu en smart building représente un coût, il est donc important avant de se lancer dans un tel projet de savoir la plus-value que celui-ci va apporter.
Des données mises à disposition
Le smart building utilise de nombreux capteurs IOT qui permettent de collecter un grand nombre de données. Il est ainsi possible d’avoir accès à des informations concernant la consommation d’électricité, d’eau et d’utilisation des espaces. C’est un excellent outil d’aide à la décision, notamment pour optimiser les ressources utilisées. Cela permet une amélioration constante de la Gestion technique du bâtiment (GTB), par un monitoring continu grâce aux remontées des données issues des contrôleurs de zone ou des portails de badge d’accès, automatisé et à distance des installations, ouvrant la voie à la possibilité d’une maintenance prédictive.
Une gestion optimale des ressources
L’immobilier tertiaire et résidentiel constitue environ 46 % de la consommation d’énergie finale en France en 2019. Le smart building peut être ainsi une véritable solution pour optimiser l’énergie et devenir un facteur clé de la transition écologique. En effet, un décret de la loi Elan prévoit pour les bâtiments tertiaires de plus de 1000 m2 une obligation de réduction d’au moins 40 % de la consommation d’énergie d’ici 2030 (VS 2010), puis de 50 % en 2040 et 60 % en 2050.
La facilité d’accès à l’information joue un rôle clé dans la gestion des ressources utilisées au sein des bâtiments. Il est possible de connaître la consommation détaillée de chaque pièce et de mettre en place des actions pour éviter toute forme de gaspillage. Par exemple, si les données indiquent que l’isolation de certains lieux n’est pas optimale ou qu’une partie du bâtiment est trop chauffée par rapport aux autres, il sera possible d’intervenir assez facilement.
Il est également possible d’adapter la gestion des ressources aux habitudes des occupants de l’immeuble en fonction des heures d’affluence. Par exemple, le déploiement de capteurs intelligents pour contrôler la qualité de l’air ou réguler la climatisation en fonction de la présence réelle et mesurée des habitants d’un immeuble d’habitation ou des collaborateurs d’un immeuble de bureaux peut permettre de réaliser des économies substantielles d’énergie tout en améliorant le confort de tous.
Une meilleure gestion de l’espace et de son occupation
En mesurant précisément les flux en entrées et sorties du bâtiment et les périodes d’affluence en fonction de différents usages, le smart building permet une gestion fine et mesurée du taux d’occupation réel des espaces qui peuvent être dès lors mutualisés pour plus d’efficacité. Un des meilleurs exemples d’application sont les places de parking mutualisées des smart building. Ainsi, un parking dont les places sont mutualisées entre les différents usages (résidents, commerçants, visiteurs…) permet de proposer un parking unique pour tous, plus économe en nombre de places et en énergie nécessaire à leur construction et entretien. Ce type de solution de parking intelligent ou “smart parking” permet de réduire l’impact carbone d’un immeuble en construction (moins de places à construire donc moins de CO2 liée à la construction et l’utilisation des places) et propose une solution plus intelligente pour se garer : chaque place de parking peut être occupée par exemple la nuit par un habitant de l’immeuble et la journée par un collaborateur d’une entreprise de l’immeuble.
Pareillement, le smart building peut donner envie aux collaborateurs de revenir au bureau, notamment depuis la crise sanitaire, en assurant différents services disponibles depuis des applications spécifiques telles que la capacité de proposer de réserver sa place dans son entreprise organisée en Flex office. Combiné à un service de Flex parking proposant de réserver sa place avant même de prendre ses clés de voiture, les collaborateurs se voient proposer de nombreux services qui s’inscrivent de plus en plus dans leur vie connectée et proposent des actions concrètes pour préserver la planète.
En effet, au-delà des contraintes réglementaires pour proposer des bâtiments toujours plus économes en énergie et des déplacements le plus décarbonés possibles, le smart building et ses services pour les entreprises s’inscrit dans la stratégie de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et de leur Plan de Mobilité (PDM). Les jeunes actifs des générations Y et Z se montrent en effet très sensibilisés aux sujets du développement durable et n’hésitent plus à demander à leur futur employeur quelles actions concrètes il met en œuvre pour préserver la planète.
Ainsi, avec le bâtiment intelligent, le monde de l’IOT et celui du bâtiment et de la construction se rencontrent pour proposer ainsi de nouvelles technologies, de nouvelles solutions, de nouveaux acteurs des services pour améliorer le quotidien des habitants et des collaborateurs des immeubles. Autant de solutions pour bâtir aujourd’hui la ville intelligente !