Zenpark vous dit tout ce qu’il faut savoir pour bien comprendre les situations de car-jacking, puis les mesures de prévention à prendre et les bons réflexes à avoir si vous en êtes victime.
Qu’est-ce que le carjacking ?
Définition
Le carjacking (ou car-jacking) est un type de vol de véhicule automobile particulier. On parle aussi parfois de piraterie routière. Le terme carjacking provient des mots anglais car (voiture) et hijacking (détournement, d’avion par exemple).
En effet, contrairement aux vols de voiture classiques, il s’agit bien d’un détournement. Le car-jacking consiste en un vol en présence de l’automobiliste, sur la voie publique, sans effraction mais souvent agressif.
Le carjacker (voleur pratiquant le carjacking) utilise généralement la menace voire la violence envers celui-ci pour s’emparer du véhicule.
Toutefois, le carjacking peut être aussi un vol de type opportuniste. Par exemple, juste le temps de charger ou décharger, le conducteur laisse sa voiture ouverte avec la clé à l’intérieur, parfois même moteur en marche. Le carjacker s’installe alors simplement et rapidement au volant du véhicule et s’enfuit avec.
Parfois, le car-jacking vise plutôt à s’emparer d’argent ou d’objets de valeur à l’intérieur du véhicule.
Quelques données
Même si une grande majorité des vols de voitures s’effectuent désormais par des moyens technologiques, le car-jacking est encore une technique de vol significative. Son impact sur les victimes est bien sûr d’autant plus fort qu’il les marque psychologiquement et parfois même physiquement.
Le carjacking et le vol de voiture en général frappent certaines régions plus que d’autres. Ainsi, Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Auvergne-Rhône-Alpes ont les taux de sinistralité les plus importants.
Évidemment, les carjackers agissent majoritairement la nuit et évitent les axes très fréquentés. Cela facilite leur fuite, au volant du véhicule volé.
Méthodes utilisées par les carjackers
Les carjackers agissent souvent en équipe. Parmi les méthodes les plus violentes, ils procèdent à :
- La menace avec arme;
- L’extraction de force du véhicule de son conducteur ou d’un passager.
En approche, ils utilisent parfois la ruse, pour distraire le conducteur avant de passer à l’acte. Souvent, cela permet de procéder au vol sans aucune violence.
Les deux scénarios suivants sont des exemples classiques :
- Un complice simule une panne ou un accident et vous fait signe pour que vous vous arrêtiez et sortiez de votre voiture ;
- Ou il vous alerte prétextant faussement un pneu arrière dégonflé, ou une portière ou malle arrière mal fermée, pour parvenir au même résultat ;
- Dans les deux cas, lui-même ou un autre complice surgi d’ailleurs s’engouffre sur le siège conducteur et s’enfuit avec le véhicule.
Une variante consiste pour le carjacker en automobile lui-même, à provoquer un léger accrochage avec la voiture visée. Dans ce cas de collision, le but est le même que précédemment : faire sortir le conducteur précipitamment de son véhicule, en espérant qu’il laisse la clé à l’intérieur.
Compte tenu de la nature même du carjacking, les personnes les plus à risque sont les femmes et personnes âgées. Elles opposent généralement moins de résistance.
Cependant, personne n’est à l’abri d’une tentative de car-jacking. Et aucun type de véhicule n’est épargné non plus, même si les SUV et les voitures haut de gamme sont particulièrement ciblées.
Comment se protéger d’un car-jacking ?
Avant de voir comment réagir si vous êtes victime d’une tentative de carjacking, il est important de connaître les conseils de prévention et de protection que vous pouvez suivre.
En effet, les carjackers jouent beaucoup sur l’effet de surprise. Se préparer à leurs actions permet déjà, a minima, de leur enlever cet avantage.
Mesures de sécurité personnelle
Les premières mesures anti car-jacking consistent donc à rester vigilant en permanence. En particulier, évitez les distractions quand vous êtes dans votre véhicule à l’arrêt, au feu rouge ou en stationnement par exemple.
Ayez à tout moment votre téléphone portable à portée de main. Il peut vous être utile pour appeler la police en cas d’agression.
Déposez votre sac à main dans la boîte à gants ou sous le siège passager. Il sera à la fois moins visible et moins accessible pour les voleurs que si vous le laissez sur le siège passager ou la banquette arrière.
Ayez aussi le réflexe de verrouiller les portières de l’intérieur. Maintenez les fenêtres complètement fermées, en particulier en ville, en cas de circulation dense et ralentie et dès que vous vous apprêtez à vous arrêter.
Même en stationnement, si vous restez en attente dans votre voiture, gardez votre ceinture bouclée. Cela peut décourager les carjackers de tenter de vous extraire de l’habitacle.
Enfin, faites preuve de la plus grande méfiance si quelqu’un s’approche de votre portière et engage la conversation. C’est peut-être une astuce pour vous distraire, voire pour que vous ouvriez la fenêtre ou sortiez du véhicule.
Autres comportements à adopter en voiture
Pensez à maintenir une distance de sécurité avec tout véhicule qui s’arrête devant vous. Cela peut faciliter une manœuvre en cas de besoin pour échapper aux agresseurs.
Si vous rencontrez une voiture en panne au bord de la route, ou bien un ou plusieurs véhicules qui bloquent la circulation devant vous, redoublez de vigilance. Ne sortez pas immédiatement de votre véhicule. Observez, échangez si besoin à travers la fenêtre, et prenez toutes les précautions avant de sortir.
Dans tous les cas, coupez systématiquement le moteur avant de quitter votre véhicule. Et emportez bien la clé avec vous.
Enfin, dans la mesure du possible, adoptez des itinéraires sûrs. Préférez toujours les parkings sécurisés, ou les zones de stationnement fréquentées et surveillées. De nuit, privilégiez les parkings éclairés et soyez encore plus vigilants.
Même si le risque zéro n’existe pas, toutes ces bonnes habitudes vous permettent d’éviter un grand nombre de situations à risque.
Équipements de sécurité
Soyez conscients des équipements de sécurité dont dispose votre véhicule :
- Depuis le klaxon, les feux de détresse et les appels de phare ;
- Jusqu’aux équipements plus spécifiques tels que l’alarme ou le tracker GPS que vous devez impérativement activer en préventif.
Ayez les bons réflexes et sachez les utiliser à bon escient en cas de tentative de car-jacking.
Que faire en cas de carjacking ? Comment réagir ?
Réaction immédiate
Pour rappel, le carjacking est un type de vol qui s’accompagne souvent de violences sur les personnes. Les carjackers sont parfois armés. Alors, il convient surtout de garder votre calme en toute circonstance.
Tant que le carjacker n’a pas réussi à pénétrer dans l’habitacle et ne montre pas d’arme, vous pouvez tenter d’appeler au secours :
- En composant le 17 si votre téléphone portable est accessible ;
- Ou à l’aide du bouton d’alarme dont disposent certains véhicules pour contacter directement les secours ;
- Et aussi en klaxonnant ou en faisant des appels de phare pour attirer l’attention des passants.
Ces actions peuvent dissuader les malfaiteurs de poursuivre leur tentative de carjacking.
En revanche, en cas d’usage de la force ou de menace avec arme de la part du ou des carjackers, la meilleure réaction consiste à ne pas opposer de résistance. Obéissez donc à leurs ordres et laissez-les partir avec votre véhicule.
Ça n’est certes pas agréable. Mais c’est moins impactant que si des dommages corporels venaient s’ajouter aux dommages matériels.
Enfin, éloignez-vous de la trajectoire des malfaiteurs. Ne cherchez pas à les empêcher de s’enfuir. Ce serait courir un trop grand risque pour votre vie.
Au lieu de cela, observez et prenez note de tous les détails qui pourraient aider à les identifier, et peut-être à retrouver votre véhicule. Il s’agit notamment :
- De la description des carjackers ;
- Des caractéristiques et si possible de l’immatriculation de leur véhicule ;
- De la direction qu’ils ont prise dans leur fuite ;
- Des coordonnées des éventuels témoins.
Que faire après le carjacking ?
Après avoir été victime d’un carjacking, appelez immédiatement le 17 pour alerter les services de police ou de gendarmerie. Indiquez précisément le lieu de l’incident. Et donnez toutes informations utiles permettant de retrouver les carjackers et votre voiture au plus vite.
Ensuite, rendez-vous au commissariat ou à la gendarmerie pour effectuer un dépôt de plainte. Si possible, faites-vous accompagner de témoins. Sinon, n’oubliez pas d’indiquer leurs coordonnées. Donnez un maximum d’informations, tant sur les faits que sur tout ce qui peut aider à l’identification des voleurs.
Notez qu’il est possible de remplir une pré-plainte en ligne, avant de vous rendre sur place pour préciser et officialiser votre dépôt de plainte.
Enfin, comme dans tout autre cas de vol, la dernière étape administrative consiste à déclarer le sinistre auprès de votre assurance auto. Il faut fournir le récépissé de dépôt de plainte. La compagnie d’assurance instruira ensuite le dossier conformément à votre contrat.
Pour les personnes qui en sont victimes, un carjaking ou même une tentative de carjacking constitue une véritable épreuve. Si besoin, n’hésitez pas à recourir aux services d’assistance médicale ou psychologique, ou encore à l’aide juridique par exemple.